Quelles solutions ? Quels processus ?
La « digitalisation » du parcours patient est l’une des préoccupations majeures des instances nationales mais aussi des éditeurs de solutions SIH. Il faut « tout » numériser mais avec le plus de cohérence possible ! Par quoi commencer ? Quelles sont les réalités numériques en 2020 ?
La « digitalisation » du parcours Santé, déjà inscrit sur les tablettes des instances gouvernementales via le plan « Ma Santé 2022 » va probablement connaître une accélération fulgurante en raison, notamment, de la situation sanitaire actuelle. Tout pousse en effet à l’optimisation des déplacements physiques et donc à la transformation de documents « papier » en documents numériques. Cette dématérialisation du papier s’accompagne par ailleurs – plus globalement – de la digitalisation de l’information : les éléments du Dossier Patient ne sont plus consignés par écrit, les documents accompagnant les préparations de chimiothérapie sont directement affichés sur les écrans, le patient récupère ses comptes-rendus dans son DMP, etc.
A l’image de la solution ScopHybrid For Medical de DATA SYSCOM, de nombreuses initiatives de dématérialisation s’adressent au secteur médical.
La GED, un module transverse du SIH
La majorité des éditeurs l’ont bien compris : il ne suffit plus de proposer une arborescence documentaire figée dans laquelle on dépose – de temps en temps – via un scanner la copie de la carte vitale, de la CNI, du passeport ! L’enjeu est ailleurs : une facture papier arrive… et elle se retrouve automatiquement associée au fournisseur dans le logiciel comptable et au dispositif médical concerné dans le progiciel de la pharmacie. Un compte-rendu de consultation fait par un cabinet externe est imprimé… et il se retrouve sur le bon séjour dans le DPI de l’établissement de santé et – in fine – dans le DMP du patient. Le papier sert une fois en entrée, la suite est dématérialisée (jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de papier en donnée d’entrée mais nous n’en sommes pas encore là…).
L’éditeur qui insiste sur une démo permettant de visualiser à l’écran la CNI du patient et sa photo… est d’un autre temps (enfin, on l’espère !). La « GED » n’a rien à voir avec cette approche « gadget ». Une Gestion Électronique de Documents (GED) vise à optimiser la manipulation des documents de travail ; que ces documents de travail soient issus d’une production « papier » ou électronique. Les solutions GED sont généralement modulaires et construites autour d’outils de capture, d’extraction, de traitement et de diffusion de documents. L’objectif principal est d’assurer une traçabilité totale des flux documentaires en utilisation courante. Dès lors le personnel administratif et soignant peut espérer accéder facilement à l’exhaustivité des informations d’un dossier patient et intégrer de manière intuitive toute nouvelle pièce constitutive, qu’elle soit nativement papier ou électronique. Dans le paysage SIH, la GED apparait en tant que brique logicielle transverse qui devra nécessairement respecter les protocoles standards d’échanges sécurisés : HDS, HL7, CDA R2, DICOM, etc.
L’utilitaire OCR ChronoScan permet de lire les éléments du document (compte-rendu, facture, contrat, etc.) pour intégrer automatiquement les informations sous forme de métadonnées dans M-Files. C’est sur la base de ce socle que maya consulting (intégrateur M-Files) propose des solutions de transfert de comptes-rendus vers différents DPI ou la récupération automatique des informations de facture pour intégration au progiciel de gestion comptable.
La lente disparition des documents papier au profit des documents électroniques met en lumière la nécessité de se doter d’un système de gestion documentaire à la fois souple, performant et personnalisable. La circulation efficiente des documents est l’un des enjeux de la transformation numérique, la GED est l’un référentiel à privilégier. De nombreux éditeurs de DPI dont Dedalus, Maincare Solution, NEXUS/CS3i, etc. proposent des fonctionnalités de GED dans la continuité du Dossier Patient avec des possibilités de classement basées sur des balises, des code-barres, QRCode, planches d’étiquettes, etc. La tendance est à la reconnaissance de l’original numérique. Aujourd’hui la réglementation n’est plus une contrainte. Certains prestataires sont en capacité d’accompagner les établissements de santé dans leur projet de destruction des originaux papier après numérisation, au travers, d’une part, d’une prestation de numérisation répondant aux exigences de la norme NF42-026 et, d’autre part, de la mise en place d’un SAE certifié NF 42-013. De nombreuses solutions intègrent (typiquement sous forme de connecteurs ou de modules annexes) des mécanismes de base : moteur OCR, signature électronique, accès Chorus Pro (facturation publique), archivage à valeur probante, gestion d’envois SMS, etc. L’enjeu est de choisir la solution qui permet une dématérialisation en parfaite cohérence avec tout l’écosystème de l’établissement qu’il s’agisse d’un document à visée administrative, médicale ou autre !
Lire la suite dans notre magazine en version PDF ou version Papier.
Magazine :: mySIH n°°051
