88 % des professionnels de santé utilisent des outils numériques dans leur pratique, dont 70 % plusieurs fois par jour.
93 % des soignants estiment que ces outils ont un impact positif sur la qualité des soins.
51 % des professionnels jugent leurs patients peu ou pas intéressés par ces technologies.

PulseLife (ex 360 medics), le moteur de recherche médical des soignants, en partenariat avec Interaction Healthcare, spécialiste de la communication santé, ont réalisé un baromètre national sur l’usage et la perception des outils numériques par les professionnels de santé.

L’enquête menée par PulseLife, du 16 novembre 2024 au 15 janvier 2025, auprès de 760 professionnels de santé, dont 54 % de médecins, dévoile la manière dont les outils numériques sont perçus et intégrés dans la pratique médicale. Si ces technologies apportent des bénéfices concrets, elles soulèvent également des défis majeurs. Les soignants ont partagé ainsi leurs attentes vis-à-vis de ces innovations, les obstacles qu’ils rencontrent, et leur vision de l’adhésion des patients à ces outils numériques.

Une adoption massive des outils numériques dans la pratique des soignants

Selon le baromètre, l’utilisation des outils numériques est devenue un réflexe pour 88 % des professionnels de santé, dont 70 % y ont recours plusieurs fois par jour. Ces technologies, désormais incontournables, s’intègrent dans divers aspects de la pratique : les outils d’aide à la décision médicale (50 %), en tête des usages, suivis des plateformes de formation (44 %) et des solutions de téléconsultation (27 %).

De plus, ces outils sont de plus en plus utilisés en consultation. Près de deux tiers des soignants, et 66 % des médecins, déclarent s’en servir devant leurs patients, témoignant de leur rôle central dans la relation médecin-patient.

Des bénéfices concrets et un impact positif sur la qualité des soins

Les professionnels de santé perçoivent des bénéfices tangibles à l’utilisation des outils numériques. Le premier avantage cité est l’amélioration de l’efficacité dans la prise en charge (64 %), suivi du gain de temps (55 %) et de la meilleure précision diagnostique (48 %). Ces bénéfices se traduisent par une satisfaction générale : 93 % des répondants estiment que ces outils contribuent positivement à la qualité des soins, et 68 % jugent qu’ils renforcent la relation avec les patients.

Les participants au baromètre soulignent également l’impact potentiel d’une adoption plus large de ces outils sur le système de santé : une prise en charge encore plus efficace (73 %), un suivi renforcé des patients (63 %) et une meilleure coordination entre équipes pluridisciplinaires (59 %) figurent parmi les améliorations attendues.

Des freins persistants et des axes d’amélioration identifiés

Malgré cette adoption massive, certains obstacles freinent encore l’utilisation optimale des outils numériques. Les soignants évoquent en priorité le manque de temps pour se former (48 %), suivi des problèmes techniques ou de compatibilité (42 %) et du manque de ressources pédagogiques adaptées (33 %).

Pour pallier ces difficultés, des pistes d’amélioration ont été identifiées par les répondants, telles qu’une meilleure ergonomie des outils (60 %), le développement de formations adaptées (53 %) et une personnalisation accrue des outils (52 %) en fonction des besoins spécifiques des utilisateurs.

Une adhésion des patients à renforcer

Si les professionnels de santé saluent les avantages des outils numériques, ils constatent une adhésion plus mitigée de la part des patients. En effet, 51 % des soignants estiment que leurs patients sont peu ou pas intéressés par ces solutions. Cependant, certaines technologies suscitent un intérêt notable, comme les plateformes de téléconsultation (59%) ou les outils d’éducation thérapeutique (55%).

Les soignants identifient également des bénéfices concrets pour les patients, tels qu’un meilleur suivi de leur état de santé (67%), une meilleure compréhension de leurs pathologies (63%) et une communication renforcée avec leurs équipes médicales (53%).

Néanmoins, des freins majeurs demeurent du côté des patients, notamment des problèmes d’ergonomie pour 67% des soignants, un manque d’information sur l’existence des outils pour 63% et des inquiétudes quant à la sécurité des données personnelles pour 48% des répondants.

Méthodologie de l’enquête

L’enquête a été diffusée du 16/11/2024 au 15/01/2025 sur la base d’un questionnaire auto-administré sur le web auprès de la communauté de professionnels de santé de PulseLife (ex 360 medics).

760 répondants avec une représentation des différents métiers et exercices ont été pris en compte.

• Parmi les professions : 54% de médecins, 22% d’infirmiers/IPA, 5% de pharmaciens, 3% d’aides-soignants, 16% issus d’autres professionnels (kinésithérapeutes, ostéopathes, dentistes…etc.)

• 39% des répondants ont entre 30 et 50 ans, 50% ont plus de 50 ans et 11% ont moins de 30 ans.

• Un mode d’exercice entre établissement et ville qui varie selon les métiers.