Sous l’impulsion de l’Agence Nationale de Santé et de son programme d’accompagnement à la « digitalisation » du secteur, la gestion prévisionnelle des lits est devenue une préoccupation majeure des établissements. Du côté des éditeurs, la tendance est collaborative avec des outils d’aide au partage d’informations entre les services de régulation, les services de soins et les responsables de bloc opératoire.

Relativement à l’organisation de la gestion des lits au niveau d’un établissement et, plus globalement, au niveau d’un territoire de Santé, il y aura forcément un « après-COVID » ! La crise sanitaire a fait apparaitre de façon cruciale la nécessité d’avoir une vision globale et prévisionnelle de la gestion des lits. Cette gestion prévisionnelle des lits est essentielle à l’anticipation de l’occupation de l’établissement et à la déprogrammation éventuelle des interventions pour libérer des chambres. La visibilité « réelle » des disponibilités en lits au jour le jour doit notamment prendre en compte les lits de réanimation et de soins intensifs pour être totalement pertinente. L’approche est nécessairement globale et il n’est plus envisageable d’attendre que le patient soit présent dans l’établissement pour lui trouver un lit ! Le challenge des différents prestataires de solutions va au-delà du simple « logiciel ». Il faut être en mesure d’apporter une réelle expertise pour aider à la structuration d’une cellule de gestion des lits pertinente au regard, notamment, du mode de fonctionnement de la structure et/ou des différentes structures impliquées sur le territoire. L’enjeu du pilotage et de la centralisation de la gestion de séjours est l’un des piliers du programme « Ma Santé 2022 » sur la période 2021-2025 et l’appropriation de cet enjeu par les prestataires de services et éditeurs de logiciels ne s’est pas fait attendre ! Les approches ne sont pas forcément les mêmes et gageons que ce « match » de my SIH magazine vous permettent de vous projeter vers la solution la plus pertinente pour votre organisation ; qu’il s’agisse d’équiper un établissement du secteur « privé » autonome, un CH du secteur « public », voire un groupement d’établissements au niveau d’un territoire de santé.

Pour assurer une gestion des lits efficace, la plupart des solutions s’appuient sur les demandes de réservation émanant des cabinets et secrétariats médicaux avec une annonce prononcée lors du rendez-vous du patient avec son praticien au cabinet de consultation (délocalisé en ville ou attenant à la structure d’hospitalisation). La tendance est aussi à la déclaration directe par le patient de son hospitalisation via un portail connecté au SIH. Cette approche permet d’informer l’usager sur les options associées à l’offre hôtelière et sur les contraintes liées à son hospitalisation. Le dépôt de pièces justificatives en amont du passage est aussi parfois proposé.

Et le gagnant est… 

Au travers des propos remontés par les participants à notre MATCH, les consultants de my SIH magazine retiennent 3 points essentiels sur le sujet : 

  1. Les solutions les plus abouties sont celles qui sont en mesure de proposer, après vérification des contraintes médicales et d’hébergement, une réservation directe par le patient via un portail. Le rappel au patient de sa prise en charge peut être fait par e-mail ou SMS sur la base de règles pré-paramétrées dans le système.
  2. Les éditeurs capables de proposer une prestation allant bien au-delà d’un simple « logiciel » dispose d’une longueur d’avance. L’audit de l’existant est essentiel pour identifier et canaliser l’hétérogénéité au niveau des points d’entrée : hospitalisations programmées en provenance de multiples outils, urgences, etc. Le circuit de sortie est également à prendre en compte : la simple anticipation du transport médicalisé pour le retour à domicile évite qu’un patient ne garde inutilement sa chambre avec comme conséquence immédiate l’engorgement de l’arrivée des admissions du jour.
  3. Les solutions en capacité de s’interfacer de manière quasi-transparente avec, d’une part le système d’admission et, d’autre part, le DPI sont les plus prisées par le personnel soignant : le « placement » s’inscrit réellement dans le parcours médical du patient, y compris lors de ses nombreux déplacements (passage au bloc, mutation de service, etc.). L’intégration évite de renseigner deux, voire trois progiciels avec la même information et minimise le risque de désynchronisation de l’information relative au patient.