Biologistes

Les biologistes médicaux des secteurs publics et privés demandent un traitement équivalent aux autres professionnels de santé dans les usages du numérique. Communiqué du Syndicat des Biologistes (SDBIO), Syndicat Les Biologistes Médicaux (BIOMED), Syndicat des Laboratoires de Biologie clinique (SLBC), Syndicat National des Médecins Biologistes (SNMB), Syndicat National des Médecins et Biologistes des CHU (SNMB-CHU), Syndicat National des Biologistes des Hôpitaux (SNBH) et de la Fédération Nationale des Syndicats de Praticiens Biologistes Hospitaliers et Hospitalo-Universitaires (FNSPBHU).

Pour faire suite au CDP intersyndical du 29 Mai 2024 sur LABOé-SI, les biologistes réitèrent leur volonté au développement du numérique et d’un outil de surveillance épidémiologique s’appuyant sur le cadre d’interopérabilité des systèmes d’information en santé. 

La mise en œuvre de ces nouveaux outils nécessite une implication forte de la profession pour le paramétrage des comptes rendus, la codification des résultats en LOINC, l’ajout de la nomenclature UCUM et la codification des techniques qui sont nécessaire à la bonne intégration des comptes rendus dans LABOé-si et dans les logiciels des médecins. Elle nécessitera des investissements humains quotidiens, notamment pour la saisie des dossiers informatiques, et des investissements financiers annuels (maintenance…). 


Le programme Ségur permet de financer les développements des éditeurs pour le compte des professionnels de santé. Ce mode de financement novateur est complété par un financement à l’usage pour la médecine de ville et les établissements de santé mais pas pour les biologistes médicaux. Ce double financement a permis le développement des échanges et du partage dans un format structuré conforme au CI-SIS mais il a également révélé les limites des exigences de la vague 1. 


Pour pérenniser le développement de ces usages, il est indispensable de compléter les exigences de la vague 1 par celle de la vague 2. Ces exigences de la vague 2 vont nécessiter une forte implication des biologistes dans leurs mises en œuvre et le simple financement des éditeurs ne compensera pas le temps passé par les biologistes et de leurs équipes à la gestion quotidienne des anomalies d’alimentation et la mise en conformité des comptes rendus pour LABOé-SI. Tout comme il ne financera pas, le travail qui va devoir être réalisé au quotidien par la profession, pour permettre à la médecine de ville de retrouver à minima un niveau d’intégration équivalent à celui d’avant la vague 1 avec l’usage du Hprim. 


« Nous demandons la mise en place d’un forfait numérique en ville et à l’hôpital, au même titre que d’autres professions, pour reconnaitre le travail réalisé, et à réaliser par la profession, et pour compenser l’investissement en ressources humaines et financières qui vont être nécessaires pour réussir cette transition numérique. À défaut, les programmes Ségur et LABOé-SI portés par la DNS ne peuvent qu’échouer », indiquent le Dr François Blanchecotte (SDBIO), le Dr Lionel Barrand (BIOMED), le Dr Thierry Bouchet (SLBC), le Dr Jean-Claude Azoulay (SNMB), le Pr Jean-Paul Feugeas (SNMB-CHU), le Dr Raphaël Berenger (SNBH), et le Pr Bruno Baudin (FNSPBHU).