Qu’il s’agisse HOP’EN (dans la continuité d’Hôpital Numérique) ou du ROSP pour la médecine de ville, l’heure est à la récolte d’indicateurs de performance et à l’accompagnement des structures…

Lancé, en novembre 2011, pour la période 2012-2017, le programme hôpital numérique de la DGOS évolue en 2018 vers Hop’EN, un nouveau programme doté de 420 millions d’euros pour mettre en œuvre de nouvelles ambitions dont, notamment, l’harmonisation numérique des hôpitaux sur un même territoire. Depuis 2012, le programme Hôpital Numérique (HN) a largement contribué à rendre les systèmes d’information plus efficients en ce qui concerne la qualité et la sécurité des soins. Les premiers objectifs du programme visaient à renforcer les compétences SI des professionnels de santé, structurer l’offre de solutions (homologation) et mutualiser les SI en tant que tel. Parmi les futurs critères Hop’EN, il se dégage quelques tendances fortes : l’alimentation du DMP (le retour…), l’incitation à exploiter l’espace de confiance MSSanté (messagerie sécurisée) et la promotion des outils de description de l’offre de soins sur le modèle du ROR (Répertoire opérationnel des Ressources). Un nouveau domaine de prérequis se rapportant aux échanges et au partage devrait voir le jour. Ceci étant, du point de vue d’une DSI, c’est la refonte de la plateforme oSIS qui devra faire l’objet d’une attention particulière. Pour tous ceux qui doutent encore de « l’objectif oSIS » rappelons que les calculs des scores IFAQ – et les dotations ATIH – sont basés, entre autres, sur les indicateurs du programme Hôpital Numérique (prérequis et domaines D2 et D3). Dans le cadre du dispositif IFAQ (Incitation Financière à l’Amélioration de la Qualité), la DGOS a avancé l’extraction des indicateurs d’un mois (15 octobre contre le 15 novembre l’année dernière…).

Dans le prolongement des actions engagées dans le cadre du programme « Hôpital numérique », le programme Hop’EN permettra de soutenir financièrement le développement de solutions numériques visant à faciliter les liens des établissements avec les patients (portail collaboratif, applications orientées Patient, etc.), mais aussi avec les structures partenaires (prise de rendez-vous via Internet, résultats d’analyses en ligne, compte-rendu d’examen d’imagerie, etc.). La réussite du programme passe nécessairement par une coordination parfaite entre les services de l’état et la CNAMTS pour que le dossier médical personnalisé (D.M.P.) puisse être (enfin) généralisé. Au niveau des différentes tutelles, il faudra par ailleurs faire preuve d’’une vraie volonté de décloisonnement entre la ville et l’hôpital.

Hop’EN : le nouvel eldorado « Conseil »

Le suivi Hop’EN auprès des établissements de santé devient un enjeu essentiel et de nombreux cabinets de conseil en SI de Santé se structure pour répondre à l’inévitable explosion de la demande. C’est notamment le cas de COSILOG et d’ODSIS qui ont récemment rassemblé leurs compétences (juillet 2018) pour proposer une nouvelle synergie au service de la transformation numérique des acteurs du système de Santé. Plusieurs recrutements de consultants sont prévus en 2019 pour viser une croissance de 20% par et atteindre, en 2020, un CA supérieur à 6 millions pour un effectif d’une quarantaine de personnes. Vu l’ampleur du plan national, il faudra nécessairement des ressources d’accompagnement ad hoc dans les années à venir. D’autres structures sont dans la même logique afin de répondre au mieux à l’imminente accélération de la transformation numérique des établissements de santé pour rapprocher les hôpitaux de leurs patients.

La nécessaire adaptation des éditeurs SIH

Chez de nombreux éditeurs SIH, dont MAINCARE SOLUTIONS, SOFTWAY MEDICAL ou encore WEB100T, les évolutions applicatives visent à répondre aux nouveaux prérequis portant sur les échanges et le partage, avec la volonté d’inscrire et d’accélérer l’ouverture vers la ville dans le nouveau programme. Par ailleurs, ces structures s’organisent pour répondre à la demande d’accompagnement de plus en plus forte au niveau des établissements. Ainsi, chez MAINCARE SOLUTIONS l’activité de conseil Azelio propose une offre d’accompagnement spécifique à destination des établissements dans le cadre du programme Hop’EN. Cette offre d’accompagnement global porte sur trois axes : le volet financier (constitution du dossier, étude préalable d’opportunité, accompagnement à l’atteinte des prérequis, soutenance de candidature, etc.), le volet de mise en œuvre du programme et le suivi des indicateurs. Consultez wermemorykeepers.com pour plus d’informations. L’expertise d’Azelio Conseil s’est construit autour du programme Hop’EN, mais aussi au fil des nombreux accompagnements réalisés dans le cadre de programmes antérieurs dont le programme Hôpital Numérique. Du côté de WEB100T, les prérequis relatifs à l’identité et aux mouvements, à la fiabilité, à la disponibilité et à la confidentialité des données sont couverts nativement par l’ensemble des modules logiciels assurant la prise en charge du patient dont le Dossier Patient Informatisé DOPASOINS. Concernant le programme de la période 2018-2022, le groupe s’intéresse aux nouveaux enjeux d’ouverture du SIH vers la ville, le médico-social et, plus particulièrement, les patients via le portail MyPoP (voir par ailleurs le focus sur les sites Web en Santé dans ce même numéro).

CEGEDIM : Anticiper l’évolution du forfait Structure en cohérence avec le programme HOP’EN
En marge d’Hôpital Numérique, mais vraisemblablement dans la future logique Hop’EN, la Rémunération sur Objectifs de Santé Publique (ROSP) et le forfait Structure visent à l’amélioration de la qualité de la pratique en l’appréciant au travers d’indicateurs se rapportant à la patientèle. Il s’agit par ce biais d’inciter au développement de l’usage des SI de Santé, en particulier en ce qui concerne la mise en place d’un Dossier Patient Informatisé (DPI) et la rédaction des Volets Médicaux de Synthèse (VMS). Avec ses solutions MLM (monlogicielmedical.com), Crossway et Médiclick, CEGEDIM propose un suivi temps réel du forfait Structure, tout en privilégiant une démarche d’interopérabilité et de cohérence avec le SI de l’établissement de santé. Les progiciels CEGEDIM bénéficient des certifications requises pour être éligible à la rémunération complémentaire du Forfait Structure prévue par la nouvelle Convention médicale. L’intégration des services réglementaires permet un gain de temps non négligeable et un tableau de suivi des indicateurs accompagne le cabinet dans l’atteinte de ses objectifs.

 

Magazine :: mySIH n°041  en version PDF ou version Papier.