Lancé en 2020 dans le cadre du Ségur de la Santé, le Ségur du numérique en santé est une initiative ambitieuse, visant à moderniser le système de santé français par le levier du numérique. Doté d’un financement de 2 milliards d’euros, ce plan entend transformer les pratiques en favorisant l’interopérabilité des systèmes d’information, la fluidité des échanges de données et l’amélioration de la qualité des soins pour tous les patients.
DEDALUS, ENOVACOM, MAINCARE, NEXUS/FRANCE
Le principal enjeu du Ségur numérique est de garantir que les données de santé circulent de manière fluide et sécurisée entre les différents acteurs : hôpitaux, médecins libéraux, laboratoires, pharmacies, ou encore patients. Aujourd’hui, les systèmes d’information de santé (SIS) sont encore trop cloisonnés, ce qui freine la coordination des soins et l’exploitation des données à des fins de santé publique. Le Ségur vise à résoudre ce problème en imposant des standards d’interopérabilité, notamment grâce à l’usage généralisé de référentiels comme le Dossier médical partagé (DMP), le système de messageries sécurisées MSSanté, ou encore la plateforme Mon espace santé, déployée depuis 2022.
Et, plus de quatre ans après son lancement, il a déjà produit des effets notables : un nombre croissant d’établissements de santé et de professionnels libéraux adoptent des logiciels compatibles avec les nouvelles normes d’interopérabilité, grâce à des financements incitatifs. Les efforts se poursuivent néanmoins pour atteindre un écosystème entièrement interopérable, où chaque citoyen pourra accéder à ses données de santé de manière sécurisée et transparente. Aussi la puissance publique a-t-elle lancé une vague 2, qui a vocation à compléter le socle de la vague 1 avec des objectifs plus ambitieux encore, pour faciliter la consultation de l’information disponible dans Mon espace santé par les professionnels, simplifier l’intégration des documents médicaux reçus par MSSanté, renforcer la sécurité des systèmes d’information et améliorer les usages clés (qualification de l’INS et alimentation systématique du DMP). En tout état de cause, le Ségur du numérique en santé représente une opportunité unique de bâtir un système de santé moderne et résilient. Et, si des ajustements restent nécessaires pour répondre aux attentes des professionnels et des usagers, la dynamique est bel et bien en marche : le numérique ne se limite pas à un outil technique, il devient le socle d’une vision rénovée et ambitieuse de la santé en France.
Dedalus : le leader européen pleinement aligné avec les exigences du Ségur
Leader européen en santé numérique, Dedalus est également un acteur de poids au sein de l’écosystème national. Fort de ce positionnement unique, il a activement participé à la concertation de la deuxième vague du Ségur, dans la continuité de son engagement initial dès les premiers travaux lancés en 2019. Le groupe a ainsi pleinement intégré les évolutions fonctionnelles issues du Ségur dans ses solutions de dossier patient informatisé (DPI) et de plateforme d’intermédiation (PFI), qui bénéficient aujourd’hui à plus de 250 DPI et pas moins de 200 PFI. Avec, à la clé, des améliorations quotidiennes significatives pour les professionnels de santé et une prise en charge plus efficace des patients. Nous pouvons par exemple citer ici la consultation native du DMP au cœur des solutions métiers, la réception de documents via MSSanté, ou encore l’introduction d’un nouveau mode d’authentification des professionnels de santé basé sur Air simplifié, et bientôt sur Pro Santé Connect. Dedalus est également très investi dans les autres volets issus de la deuxième vague Ségur, particulièrement la biologie médicale et l’imagerie. À cet égard, le dispositif DRIMbox est en parfaite adéquation avec sa propre stratégie produit : Dedalus déploie en effet, depuis plusieurs années et en complément de ses solutions RIS et PACS, la solution ProxyMage, conçue pour assurer le partage d’images. L’intégration des fonctionnalités DRIM et de l’espace de confiance se situent donc dans la continuité naturelle de ces travaux, et l’opérateur européen se tient prêt à la mettre en œuvre dès la publication officielle du programme.
Tirant profit de sa forte implantation européenne, Dedalus dispose en outre d’une vision unique pour continuer d’accompagner la stratégie de la feuille de route nationale, notamment dans son alignement progressif avec la stratégie européenne. Une évolution dont le groupe se félicite, considérant que l’uniformisation de ses développements pour l’ensemble de ses clients, et selon les standards mondiaux partagés par l’écosystème, sera bénéfique à tous. Aussi le groupe réaffirme-t-il son plein soutien aux initiatives du Ségur et son engagement à mobiliser tous les moyens nécessaires pour assurer leur accessibilité au sein du programme. Récemment encore, Guillaume Reynaud, le coordinateur Ségur pour Dedalus, a ainsi rappelé sa forte implication et celle de ses équipes pour faire de cette vague une nouvelle réussite, et contribuer collectivement à une meilleure prise en charge des patients.
Enovacom : une unique plateforme de services pour faciliter l’accès aux fonctions socles du Ségur
Fort de l’expérience acquise lors de la Vague 1 du Ségur, et de sa parfaite maîtrise du fonctionnement des structures de soins, Enovacom a parfaitement su répondre aux exigences fonctionnelles, d’interopérabilité et de sécurité des dispositifs Ségur. Il accompagne en outre étroitement ses clients dans l’atteinte des prérequis liés à l’identification des patients, au format des documents et à leur intégration simplifiée, leur assurant aujourd’hui un gain de temps précieux.
Fédérant plus de 600 experts en interopérabilité des systèmes d’information de santé, Enovacom propose ainsi un socle technique reconnu, validé par l’Agence du numérique en santé et équipant déjà près de 95 % des établissements de santé publics. Basée sur une plateforme de services unique donnant accès à la quasi-totalité des fonctionnalités socles de la vague 1 et maintenant de la vague 2 Ségur, son offre répond aujourd’hui à tous les besoins d’échange et de partage sur les principaux couloirs, hôpital, imagerie et biologie. Elle permet par exemple aux utilisateurs d’exploiter les données échangées avec la plateforme d’intermédiation (PFI) d’Enovacom pour alimenter Mon espace santé, transmettre des documents et les recevoir via MSSanté, puis faciliter leur intégration dans les applications des soignants. Elle facilite en outre l’implémentation des profils IHE et des transactions HL7, la généralisation de l’Identité nationale de santé (INS) à des fins d’interopérabilité et d’identitovigilance, et la maîtrise des risques cyber. En imagerie médicale, la plateforme donne accès à la solution de partage et visualisation sécurisée des images médicales Enovacom DRIMbox. Celle-ci adresse tous les domaines de l’imagerie, y compris la médecine nucléaire et le parcours oncologique dans le réseau DRIM-M, renforçant sensiblement la coordination des parcours de soins.
Sur le champ de la biologie médicale, la plateforme d’Enovacom entend apporter plus de puissance aux systèmes de gestion du laboratoire, en facilitant la génération de comptes-rendus numériques au format structuré (CDA R2 N3) et non structuré. Elle permet également d’automatiser l’envoi des comptes-rendus biologiques aux correspondants de santé et aux patients par MSSanté, ainsi qu’au DMP. Protégée par les experts en cybersécurité d’Orange – dont Enovacom est une filiale –, cette offre évolutive et tournée vers l’avenir est donc en conformité parfaite avec les exigences de la puissance publique, et s’impose comme un socle solide pour accompagner la digitalisation de notre système de santé.
Maincare : la mobilisation se poursuit pour reproduire les succès de la vague 1
Filiale de Docaposte et marque de La Poste Santé & Autonomie, l’éditeur Maincare a, sans surprise, été partie prenante du Ségur Numérique dès son lancement en 2019. Il a ainsi pleinement participé à vague 1 dans le couloir Hôpital, constituant une équipe transverse 100 % dédiée à cette évolution majeure de notre système de santé, et engagée dans une démarche de co-construction avec la DSN et les autres industriels impliqués.
Trois de ses solutions logicielles ont été référencées au cours de la première vague : la solution M-GAM sur le volet Référentiel d’Identités (RI), pour faciliter la gestion et la diffusion de l’Identité nationale de santé (INS) ; et les logiciels-CrossWay et Maincare IC sur les volets Dossier Patient Informatisé (DPI) et Plateforme d’Intermédiation (PFI), pour permettre la création des documents de sortie au format CDAR2, mais aussi l’alimentation du DMP avec les documents produits par les DPI et leur transmission vers les professionnels de santé et les patients via la MSSanté. Maincare a d’ailleurs été le premier éditeur référencé sur l’ensemble des dossiers de spécification de référencement (DSR) du couloir Hôpital. Les versions référencées ont, depuis, pu être déployées dans près de 130 établissements de santé sur ces trois périmètres RI, DPI et PFI.
Pour la vague 2, il réaffirme sa volonté de poursuivre sa contribution à l’objectif collectif du partage des données de santé entre les professionnels de santé des établissements et leurs correspondants en ville. Et peut, à cet égard, se prévaloir des résultats extrêmement satisfaisants obtenus à l’issue de la première vague, ses solutions contribuant désormais à l’alimentation de plus de 400 000 documents dans Mon Espace Santé / DMP chaque mois. Les versions développées pour la vague 2 bénéficieront d’un renforcement significatif de la sécurité, lui-même requis pour les référencements. Ambitionnant de consolider les acquis de la vague 1, les deux principales évolutions métiers apportées par la vague 2 portent sur la consultation du DMP et l’import de documents reçus par messages MSSanté. Aussi les nouvelles versions de Maincare IC et de M-CrossWay offriront-elles aux professionnels exerçant en établissement de santé, la possibilité de consulter le DMP des patients sans rupture ergonomique entre les documents gérés par le DPI et ceux provenant du DMP.
NEXUS/FRANCE : HOP’EN 2 pour préparer le Ségur vague 2
Mis au point par l’éditeur NEXUS/FRANCE, le dossier patient informatisé (DPI) Emed est une solution Full Web complète, permettant de piloter efficacement les dossiers patients et les processus de soins dans un environnement ergonomique. Évolutif et parfaitement paramétrable, Emed est conforme aux prérequis des programmes nationaux HOP’EN, SONS, SUN-ES, et a obtenu la certification Ségur Numérique vague 1, pour les volets DPI et plateforme d’intermédiation (PFI) du couloir Hôpital.
Poursuivant sa mobilisation pour répondre aux exigences d’accompagnement digital des établissements de santé, NEXUS/FRANCE est actuellement pleinement engagé dans le programme HOP’EN 2 qui, à l’instar de SUN-ES, est basé sur un système de financement à l’usage et entend poursuivre la dynamique initiée par ce dispositif. La première phase de HOP’EN porte d’ailleurs sur trois thématiques principales reprises de SUN-ES, le partage des principaux documents hospitaliers vers Mon espace de santé (MES), le développement des usages autour des messageries MSSanté au bénéfice des professionnels de santé et des patients, et le renforcement de l’identitovigilance avec la progression du taux de qualification INS, qui lui-même permet de préparer l’arrivée des mises à jour issues de la vague 2 Ségur.
NEXUS/FRANCE a ainsi apporté deux évolutions majeures dans Emed 2024 : une gestion facilitée des correspondants de santé à travers l’intégration de raccourcis dédiés offrant un accès direct à l’annuaire MSSanté ; et la création de workflows de courriers plus fluides, pour accélérer la validation et la transmission des documents hospitaliers vers les professionnels de santé et les patients. Par ailleurs, pour faciliter la réponse aux objectifs identifiés dans le cadre de HOP’EN 2 phase 1, particulièrement en ce qui concerne le recueil et le suivi d’indicateurs, l’éditeur fait évoluer son module Emed Stats, qui a déjà démontré sa pertinence pour SUN-ES. Celui-ci devrait couvrir cinq objectifs sur huit, à savoir le taux de qualification INS, le partage des documents de sortie de séjour et des comptes-rendus opératoires dans Mon espace santé, la transmission de documents via MSSanté et l’échange de messages avec les patients par MES. Des développements qui lui permettent également de préparer activement la vague 2 du Ségur numérique, mettant pour sa part l’accès sur la consultation du DMP et l’intégration, dans le DPI, des documents transmis par MSSanté.