Le secteur du médico-social, jusqu’ici en retrait des SI de Santé, fait sa révolution et profite, sous l’impulsion notamment de réformes dictées par les tutelles, des nouvelles technologies collaboratives pour occuper le devant de la scène.
Le secteur médico-social poursuit sa mutation avec deux réformes structurantes : d’une part, la généralisation des CPOM (Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens) et, d’autre part, le passage à l’Etat Prévisionnel de Recettes et de Dépenses (EPRD). L’EPRD se substitue aux budgets prévisionnels et se caractérise par une nouvelle approche : la prévision des produits détermine dorénavant celle des charges. Ces réformes, menées dans un contexte de tension budgétaire, tend à intensifier le regroupement des structures. Il y aura à terme moins d’acteurs mais des structures de taille relativement importante. Cette évolution exige, d’une part, des outils de coordination et de communication efficaces et, d’autre part, des applications de pilotage capables, notamment, d’agréger des données externes. De nos jours, la majorité des solutions sont optimisées pour simplifier la gestion du dossier des usagers par une équipe pluridisciplinaire. La gestion multi-entités et la couverture des spécificités de tous types de structures médico-sociales (SESSAD, IME, ITEP, FAM, MAS, ESAT, SAMSAH, CRP, foyer de vie, etc.) représente un atout certain pour les grands groupes nationaux disposant de plusieurs établissements dans différentes régions. Du point de vue fonctionnel, outre la gestion même du dossier informatisé de l’usager, la tendance est à la génération dynamique du projet individuel d’accompagnement à partir des contributions de chaque intervenant. Chaque corps de métier dispose par ailleurs de fonctionnalités propres : publipostage de courriers, alertes sur des échéances administratives pour les secrétaires, cahier de liaison pour les éducateurs, prescriptions médicales avec utilisation de la base Vidal et diagramme de soins pour le personnel soignant, indicateurs statistiques pour la Direction, etc.
Un socle collaboratif fédérateur
Dans le secteur médico-social, le nombre et la diversité des acteurs impliqués dans la gestion de l’usager favorise l’émergence de solutions basées sur un travail collaboratif. Avec certaines solutions, il est même parfois possible d’adapter chaque dossier métier (documents, procédures, etc.) aux pratiques professionnelles et à l’organisation interne du service et/ou de l’établissement d’accueil. En règle générale, l’accès applicatif est possible de n’importe quel lieu sur la base d’un dispositif de type smartphone avec un accès permanent et sécurisé à de nombreux outils transverses : agendas partagés, messageries, échéanciers, etc. C’est notamment le cas des solutions proposées par le groupe Up (3 400 collaborateurs dans 17 pays).
Le groupe Up propose une application au cœur de l’action sociale et médico-sociale : Domatel Mobile. Guillaume Marchand-Pasquier, Chargé de mission à la Direction des métiers sanitaires, sociaux et médico-sociaux de la Croix Rouge Française explique que dans le cadre de la modernisation des SI, l’organisation a fait le choix d’équiper tous les SAAD, SSIAD et SPASAD de la solution Domatel Mobile. « Nous avons déjà pu observer que les mises à jour de notre logiciel métier se répercutaient automatiquement sur Domatel Mobile ». Domatel Mobile diminue les tâches chronophages. Que ce soit pour le personnel administratif ou pour les intervenants, la gestion du papier, l’impression des feuilles de présence, la relecture et les incessants allers-retours des intervenants pour récupérer les fiches relèvent du passé ! Toujours chez Up, la solution AtHome , de type ERP, permet de structurer l’organisation des soins, d’optimiser la prise en charge du patient et de garantir la traçabilité des actes réalisés à domicile. AtHome a été spécifiquement conçu pour gérer l’ensemble des services et des ressources mis en œuvre dans le cadre d’une hospitalisation à domicile (HAD). Grâce à l’application AtHome Mobile, les informations saisies en intervention au domicile du patient sont transmises instantanément aux différents acteurs participants au parcours de santé du patient. La consultation du plan de soins est ainsi instantanée et le partage des informations optimal entre médecins de ville, IDE libéraux, officine de pharmacie, etc.
Sur le marché, MALTA INFORMARTIQUE revendique sa différence « collaborative » en mettant en avant la cohérence et l’intégration des ses modules applicatifs. Les modules accèdent nativement en consultation et alimentation au DMP. En retour, il est possible de récupérer des informations du DMP pour les intégrer de manière structurée à la solution TITAN. Parmi les modules, on retrouve des solutions de gestion de traçabilité adaptées aux profils des soignants : lecteurs de code-barres, zapette, tablette, etc.). Le principe de modules « unifiés » permet aux équipes de gagner un temps précieux et d’améliorer le partage d’informations entre les services administratifs et les services de soins. Consultez https://topic.ie pour plus d’informations. L’approche MALTA est par ailleurs « itérative » avec plusieurs nouveautés « produit » chaque année : en 2017, l’éditeur avait proposé la solution TITAN WEB ENTOURAGE (communication avec l’entourage des résidents et réseau social privé de l’EHPAD) et l’intégration de dispositifs médicaux connectés (thermomètre frontal, tensiomètre brassard, oxymètre de pouls) ; cette année, le module TITAN TELECONSULTATION (cf. encadré) vient compléter l’offre et améliorer les fonctionnalités de travail collaboratif.
my SIH commentaire
Le médico-social est l’un des moteurs de l’émergence de nouveaux usages liés à la dématérialisation de différents processus : bulletins de salaires, contrats de travail, factures fournisseurs et clients, etc. Les solutions ayant pris la mesure de ces changements ont une longueur d’avance ; en particulier celles qui proposent un envoi dématérialisé des factures à l’attention de la sphère publique (interface Chorus).